312                       Les Spectacles de la Foire.
F ANCHON (MIlc), actrice de l'Opéra-Comique à la foire Saint-Germain de 1737, ava-- un r<-^e -ans V Assemblée des acteurs, prologue de Panard et Cardet, représenté à ce théâtre le 21 mars de cette même année.
(Dictionnaire des Théâtres, I, 316.)
F ANCHON LA VIELLEUSE (Françoise CHEMIN, femme Ménard, dite), née à Paris en 1737 de parents savoyards, fut l'une des célébrités du boulevard et des foires, où elle jouait de la vielle pendant la seconde partie du xviii0 siècle. Les vielleuses à cette époque avaient une détestable réputation comme moralité : sous prétexte de musique, elles fréquentaient les cafés et les trai­teurs du boulevard, hantés par des libertins, et s'y livraient à des orgies qui firent plus d'une fois fermer ces établissements par la police. En dépit de la comédie de Pain et de Bouilly, intitulée Fanchon la vielleuse, jouée au Vaudeville de la rue de Chartres en 1803, et C111 dépeint notre héroïne comme un modèle de sa­gesse et de vertu, Françoise Chemin, comme ses camarades, se livra à une vie désordonnée. Les pièces que M. A. Jal a trouvées sur cette célébrité de la rue ne laissent aucun doute à cet égard, et celles que l'on va lire peuvent servir de complément à la biogra­phie qu'il adonnée de Fanchon la vielleuse. Elle épousa, en 1755, un montreur de lanterne magique, nommé Jean-Baptiste Ménard, avec lequel elle vécut en très-mauvaise harmonie, et mourut vers la fin du xviii0 siècle.
(Le Chroniqueur discruvrè, I, 39, 40. —Jal, Dictionnaire de biographie et d'histoire, 376.)
I
L'an 17S8, le mardi 21 février, fix heures du foir, en l'hôtel et par-devant nous Louis Cadot, etc., eft comparue Françoife Chemin, époufe du fleur Jean-Baptifte Ménard, faifant voir journellement la lanterne magique, elle originaire par fa famille dc Barcelonnette cn Piémont, jouant auffi journelle­ment de la vielle : Laquelle nous a dit qu'il y a trois ans et demi ou environ, n'ayant lors quc 17 ans, étant douée dc quelques avantages de la nature, elle